1er juillet – Tribunal d'Auch, 14h00

    C'est sous le soleil de plomb de ce mois de juillet qui commence, que la bande des Sages et son grand manitou EfCeBa  sont jugés au tribunal de la ville secouée ces derniers jours par l'affaire Papiochka.
    Les défenses, plus rocambolesques les unes que les autres, prononcées par les accusés ne suffirent pas à éviter la décision finale du juge Decreillon, prononcée par ces mots

    " Les 7 personnes ici présentes, membres de la Bande des Sages, sont accusées de complicité de meurtre et sont condamnées à 30 années d'incarcération. Les accusés suivants seront envoyés dans la prison de haute sécurité du comté d'Auch:
    - Mme JustineF
- Mlle Quaramba
- Mme Taupine
ainsi que
    - M. Cantalene
    - M. Limenthia
- M. Minifat
    - M. Vercingetorix
   
    Les accusés Aragorn6, Dhrm77, Ptitloup et Sensini seront conduits à la prison de moyenne sécurité de Mirande.

    Le dernier accusé, M. EfCeBa est condamné à perpétuité pour meurtre et organisation de crime en bande. Il sera conduit à la prison de haute sécurité du comté d'Auch. L'audience est levée!"

1er juillet – Prison de haute sécurité du comté d'Auch, 18h30
   
Les accusés furent conduits dans leurs prisons respectives. La bande des Sages était dorénavant divisée. Arrivés à la prison de haute sécurité d'Auch, le directeur eu la tâche de répartir les accusés dans leurs cellules. Il avait noté sur un papier la répartition faite à la hâte et le donna au surveillant général qui procéda à l'enfermement.
   
    " Mme JustineF : cellule 1
       Mlle Quaramba : cellule 2
       Mlle. Taupine : cellule 5

       M. Cantalene : cellule 8
          M. Limenthia : cellule 4
       M. Minifat : cellule 3
       M. Vercingetorix : cellule 7

       M. EfCeBa : cellule d'isolement de haute sécurité 1"



7 juillet – Prison de haute sécurité du comté d'Auch - réfectoire, 12h27

Voilà maintenant  6 jours que l’affaire Papiochka avait été bouclée, 6 jours que la bande des sages avait été arrêtée, 6 jours qu’ils étaient enfermés dans cette prison haute sécurité.
Séparés dès leur arrivée, ils ne pouvaient se retrouver qu’aux heures des repas ou de promenade.
Ils étaient donc tous ensembles, instalés devant une misérable table en bois usée par le plastique râpeux des plateaux-repas, mangeant leur misérable portion, surveillés par une dizaine de gardes, tout aussi misérables que le reste.
Ils ne s’étaient pas parlés depuis le procès, enfin plus exactement, depuis que leur peine avait été prononcée. Le choc, tous ces évènements, qui s’enchaînent, qui se bousculent, sans avoir le temps d’encaisser… Ils étaient assis là, silencieux. Aucun ne levait la tête, ils regardaient tous leur plateau, le regard vide…
Ce fut JustineF qui prit la parole la première :
« Quelqu’un veut mon yaourt ? »
Silence. Personne ne bougeait plus. Les têtes se figèrent.
« Ouai, moi, finit par lâcher Minifat. C’est pas avec ce qu’on nous donne à bouffer que je vais remplir mon estomac ! J’suis en pleine croissance moi ! Ils le savent ça, hein ?
-Mais c’est pas possible, il se plaint tout le temps celui-ci ! Tiens, prends la fin de mon poulet façon Normande au Babybel, j’en veux plus, rétorqua Taupine.
-Tu sais Minifat, à force de grailler comme ça, tu vas finir par le devenir ! renchérit Limenthia.
-Par devenir quoi ?
-Ben…Minifat !
-…»
Ils se mirent alors tous à rire, c’était un rire libérateur, un rire de soulagement…
Ca y est, ils étaient de nouveau complices, comme au premier jour de leur rencontre. Maintenant, ils pouvaient se parler.
Limenthia rapprocha sa tête au milieu de la table et leur expliqua, à voix basse:
« Ecoutez, il me semble que vous pensez comme moi, on ne peut pas rester ici plus longtemps. On nous croit coupables, mais nous savons bien que ce n’est pas le cas. Le dossier qui nous a inculpé a été refermé, désormais plus personne n’essayera ni ne pourra nous innocenter. Nous devons donc sortir d’ici afin de prouver nous-même que nous n’étions pour rien dans cette affaire. Pour ce qui est de EfCeBa, laissons le ici pour le moment. Il est peut-être à l’origine de tous nos problèmes…S’il est innocent, ce que j’espère vraiment, on trouvera bien un moyen pour le faire sortir plus tard.
-D’accord avec toi, dit Cantalène, mais comment sortir de cette prison ? Ne rêvons pas, c’est une prison haute sécurité, pas un moulin !
-C’est pas faux…
-En effet…
-Allons ! s’exclama Vercingetorix. Jusqu’ici, on a bien réussi à résoudre toutes les énigmes d’EfCeBa, alors c’est pas une petite prison de campagne qui peut nous arrêter, vous n’êtes pas d’accord ?
-Oui.
-T’as raison mon pote !
-Bien sûr qu’on est d’accord avec toi, repris Quaramba. Ce qu’il nous faut, c’est un plan. Vous avez remarqués comme moi que nos portes de cellules étaient verrouillées par un système spécial. Le seul moyen de les ouvrir est de résoudre une énigme. Je pense qu’on peut tous y arriver sans problèmes. Le souci, ce sont les caméras… Même si on réussi à sortir discrètement de nos cellules, on se fera repérer immédiatement…
-Il faudrait arriver à pénétrer dans le centre de sécurité afin de couper ces caméras…
-Oui mais comment rentrer sans se faire repérer ?
-Non, n’insiste pas, je ne te donnerais pas ma part de tarte ! s’écria soudain JustineF.
-Mais qu’est ce que tu dis JustineF, pourquoi tu nous parles de… »
Minifat s’arrêta net. Un garde passait derrière eux et semblait s’intéresser un peu trop à la conversation.
Sans dire mot, ils finirent tous les 7 leur repas.
Au moment de se quitter, Vercingétorix se rapprocha de Limenthia et lui dit, d’un ton tout à fait naturel : « Au fait Limenthia, c’est ce soir ta visite médicale, il me semble que l’infirmerie se situe juste à coté du CENTRE DE SECURITE, non ? Tu sais, l’infirmier qui y travaille est vraiment très pénible, voir ASSOMANT… S’il te parle, essaie de COUPER court à la conversation, sinon il ne te laissera pas t’ECHAPPER ! »
Clin d’œil de Limenthia.
Regard furtif vers les autres sages.
Ils s’étaient bien compris. L’évasion était prévue pour ce soir, et c’est Limenthia qui se chargerait des caméras…

7 juillet  Prison de haute sécurité du comté d'Auch - Infirmerie, 19h14

Hum j'ai de la chance, c'est l'heure du changement de tour de garde. Pensa Limenthia. Pas un chat à l'horizon ils ont confiances en leurs portes ces cons.

Limenthia pénétra dans l'infirmerie en trébuchant sur le chat de l'infirmier. Une chance, car celui-ci était très amoureux de sa bestiole. Ce qui lui fit oublier les problème de sécurité durant un cours laps de temps. Suffisant à Limenthia pour l'assommer avec un sandwich au thon congelé.

- Pas très solide ce type. J'aurais honte d'être tombé comme ça à sa place. Bon c'est pas le tout. Au boulot.

Limenthia enfila les vêtements de l'infirmier afin de ne pas éveiller les soupons des caméras, et fila en direction du centre de sécurité, qu'il avait déjà repéré sur la route du réfectoire.

- Bon.. voila la porte. Ah, une énigme?



- Ah ouais quand même. Du décryptage j'ai de la chance c'est l'une de mes spécialités. Hummm à mon avis, on cherche un mot. Je vois un module de reconnaissance vocal sur la porte. Il faut prononcer ce mot à voix haute ?! Pas de problème. Trop facile leurs énigmes, et ils comptent nous garder enfermé avec ca ?

Limenthia prend sa respiration et prononce la solution à voix haute. La porte s'ouvre...

Edit : J'ai oublié de préciser que la rédaction de ce prologue à été réalisé par quaramba (la trame principale et le début), Vercingetorix (le milieu), et moi même (la partie à l'infirmerie, le plan et l'énigme).