Comme chaque jour, le commissaire Papiéchau traversait Auch sur son Vélib pour rendre au commissariat des Piérette. La ville avait, depuis quelques mois mis en place ce service, qui en complément du métro, se révélait être un moyen de transport très agréable.

Il sentait que cette journée serait décisive pour la résolution de l’affaire Papiochka, qui depuis quelques mois, l’avait mobilisé.

Tandis qu’il pédalait, le film de l’histoire repassait dans sa tête.

Spoiler : Flashback 1

« Papiéchau,, vous allez me réduire ce complot en cendres.
Dès demain, vous êtes muté à Auch.
Prenez en compte la situation locale.
Une équipe vous rejoindra progressivement.
Il en va de l’intérêt de l’Etat, parce qu’elle le vaut bien. »

Les ordres avaient claqué d’un ton sans appel.


Spoiler : Flashback 2
« Vous allez me réduire ce complot en cendres. »

Dès le lendemain, il prenait possession de son petit bureau aux Piérette.
Ce-jour-là, un commissaire espagnol d’Interpol, avec lequel il était ami, l’informait que la police  espagnole avait tenu sous surveillance une réunion secrète d’une dizaine de personnes, qui s’était tenue à Bilbao, quelques semaines auparavant.
Sans en avoir la preuve, son ami pensait qu’il pouvait y avoir là un lien avec l’affaire dont il avait la charge. 

Sa première décision fut d’appeler Cash, un policier belge dont il avait pu apprécier l’efficacité dans des affaires antérieures.


Spoiler : Flashback 3
« Prenez en compte la situation locale »

Dès son arrivée, il avait découvert que la première fortune de France, Madame Papiochka habitait la ville, riche héritière d’origine russe d’un empire de cosmétiques.
« Parce qu’elle vaut bien », se disait-il.

Les moyens matériels du commissariat furent sa première source d’étonnement.
Un programme informatique développé par Interpol et la police hongroise était en cours d’installation. Une façade rose austère, des messages d’accueil qui lui apparurent incompréhensibles au début.
Un programme de formation en 42 leçons était nécessaire pour maîtriser le logiciel.
A force de patience, il avait fini par se familiariser avec l’outil, même le fait que sa boîte de réception soit limitée à 20 messages le faisait régulièrement pester.

Le procureur de la république s’appelait EfCeBa, à qui il entretenait des relations qu’ils qualifiait de viriles mais correctes.

La découverte de la ville lui avait été facilitée par la charmante Roxmar…


Spoiler : Flasback 4

« Une équipe vous rejoindra progressivement. »

Il vit un jour débarquer l’inspecteur Nopin, fraîchement promu à ce grade.
Du poil aux pattes, un côté boy-scout marin, champion international de tir.

Les premiers jours, le courant avait eu du mal à passer, mais progressivement, il s’étaient apprivoisés, et Nopin s’était révélé être un très grand flic.

La résolution de l’affaire lui revenait en très large partie, et Papiéchau, qui avait passé l’âge de courir après les honneurs, le reconnaissait volontiers.

Avaient rejoint Gadjo, inspecteur d’origine non-Rom, dont les talents artistiques firent merveille ;
puis Malandrin- docteur en cryptologie policière de l’université de Lambesc- très occupé par une autre grosse affaire, qui apparemment lui portait sur le système- mais qui avait mis toute sa science au service de l’enquête.

Les jeunes fonctionnaient bien ensemble, il les laissaient très souvent faire.


Spoiler : Flashback 5

Cash, la taupe qu’il avait infiltré au sein du complot, avait fait tomber progressivement l’un après les membres du réseau, dès que le meurtre de madame Papiochka avait été connu.
L’étau se resserrant pour débusquer l’instigateur principal, il l’avait exfiltré, et le belge était arrivé aux Piérette il y a quelques jours ; ses collègues lui avaient réservé un accueil soigné…


Les interrogatoires

L’heure des interrogatoires était maintenant arrivée.
Papiéchau se souvenait amusé de ses stages à la Guépéou et à la Stasi et du bon usage des bottins.
Les temps avaient changé, les annuaires étaient maintenant électroniques et la police était passée aux méthodes scientifiques et psychologiques.


Taupine

Sa première cliente était Taupine, accusée de la première heure, libérée après sa garde à vue de 48 heures.

Son air buté ne surprit pas Papiéchau. Il était évident qu’elle ne dirait rien.

Il entama son couplet :
« Je n’ai pas besoin d’aveux.
Nous disposons de toutes les preuves de votre culpabilité.
L’ensemble de la bande des Sages est maintenant sous les verrous.
Celle que je dois maintenant coincer, c’est la tête pensante, le numéro un .
Vous ne direz rien, mais rien ne vous interdit de m’écrire.»

Il lui tendit un carnet et un stylo.
Elle nota rapidement quelques mots sur des feuilles qu’elle lui passait au fur et à mesure.

Avec le plus grand flegme, il récupéra les papiers un à un.

1.    Celui qui retire la montre de votre poignet, vous donne l'heure et vous fait
payer le service.
2.    Seule personne qui écrit un document de 10.000 mots et l'intitule
"Sommaire". ( Franz Kafka)
3.    Se dit d'une femme qui a la même morale sexuelle que les hommes.
4.    Activité consistant à transporter des gens qui seraient mieux chez eux dans
des endroits qui seraient mieux sans eux.
5.    Expert qui saura demain pourquoi ce qu'il a prédit hier n'est pas arrivé
aujourd'hui.
6.    Seul moyen d'échapper à la misère.

Le regard de soulagement et de revanche qu’il décela à travers les épais carreaux lui fit comprendre que de ce côté-là, c’était gagné.

Spoiler :  Indice
Vous avez eu le courage d’arriver jusque-là.
Un dictionnaire de définitions est là pour vous aider.
http://www.nature4x4.fr/nouveau-larouss … -1883.html


En remplaçant les * par le mot de six lettres en majuscules, vous disposerez d’un élément supplémentaire :

http://www.prise2tete.fr/upload/papiauche-******.gif

Vercingétorix
Le second client de la matinée était Vercingétorix.


L’homme avait fière allure, et la prudence s’imposait.
L’introduction fut la même qu’avec Taupine ; l’enchaînement fut différent.

« Lors de votre arrestation, vous avez majestueusement rendu les armes, ce qui fut pour moi la preuve de votre bravoure et de votre loyauté. Je vais donc simplement prononcer quelques mots et vous me donnerez ou non votre assentiment :

1.    Combat

Vercingétorix eut un sourire amusé.
 
2.    Cambridge

Vercingétorix eut un sourire intrigué.

3.    Cahier

Vercingétorix eut un sourire étonné.

4.    The Do

Vercingétorix eut un sourire éberlué. »



Là encore, Papiéchau sut que c’était gagné.

Spoiler :  Indice
Pour une publicité
http://fr.youtube.com/watch?v=9bBkEQYdMM8
Un tout petit effort et vous trouvez !


En remplaçant les * par le mot de six lettres en majuscules, vous disposerez du dernier élément:

http://www.prise2tete.fr/upload/papiauche-******.gif


Le commissaire retourna alors à son bureau.
Pas le temps de prendre un café (Cash lui avait fait savoir que c’était préférable).
Des messages l’attendaient.

Le premier provenait d’Interpol.

L’ami espagnol lui écrivait :

« Le mobile, c’est les mobiles ».

http://www.prise2tete.fr/upload/papiauche-CALDER.jpg

Les autres venaient de l’équipe :

http://www.prise2tete.fr/upload/Gadjo-*******.gif
http://www.prise2tete.fr/upload/nipon-****.gif
http://www.prise2tete.fr/upload/ash00-*********.gif
http://www.prise2tete.fr/upload/MthS-MlndN-*******.gif


Le commissaire rassembla les 6 indices récoltés par l'équipe, se gratta brièvement l'occiput, et quelques secondes plus tard, la lueur se fit : il tenait le commanditaire.



Vous voilà donc parvenus à la conclusion de cette délicate affaire aux ramifications mondialo-mondiales.

En guise de réponse, nous attendons le nom des derniers coupables, le résultat des six devinettes et bien entendu le nom du commanditaire.
La brigade vous aidera par MP si nécessaire.
Nous lirons tous les commentaires avec plaisir.

L’inspecteur Nopin tiendra une conférence de presse dans 96 heures.

Nom d’un pipon !

Edit: j'ai remis à jour le lien vers le dictionnaire de définitions