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Résumé de la discussion
- hlbnet
- 01-07-2009 21:56:32
L'élection du pape par les cardinaux obéït à des règles strictes.
Ces règles sont indispensables à cause d'un trait de caractère bien connu des cardinaux : tous les cardinaux veulent être pape. Donc, si on les laisse voter à leur guise, chacun vote pour lui-même, si bien qu'il est impossible d'aboutir à une élection !
D'autre part, puisqu'il va régner jusqu'à sa mort, il est important que le pape soit incontesté parmis les cardinaux. Un pape qui aurait des adversaires parmis les cardinaux serait un pape faible, donnant l'image d'une église divisée.
Pour ces raisons, les cardinaux sont amenés à se prononcer par référendum sur un seul prétendant à la fois. Un prétendant unique est donc désigné (voir plus bas la règle de désignation du prétendant), puis les cardinaux votent l'un après l'autre pour ou contre lui, dans l'ordre d'age (le plus agé vote en premier). Si tous les cardinaux votent pour le prétendant, celui-ci est élu pape (il est incontesté). Si un cardinal vote contre le prétendant, celui-ci est déchu : il redevient curé de campagne. Non seulement il perd tout espoir de devenir pape, mais en plus il ne peut plus participer au vote. Ensuite, le cardinal qui a voté contre devient le nouveau prétendant et on recommence le référendum.
Il est important que le pape soit en bonne forme physique et surtout très résistant, afin qu'il puisse supporter sa charge et donner une bonne image de l'église. Dans ce but, la règle de désignation du prétendant est la suivante : Les cardinaux sont assis en cercle autour d'un tabouret placé au centre. Dans cette configuration, l'élection est déclarée ouverte. Les candidats sont invités à venir s'assoir sur le tabouret central. Ainsi, lorsqu'il y a plusieurs candidats, c'est le plus vif qui est désigné prétendant.
Si aucun candidat ne se présente, il suffit d'attendre. Au bout d'un certain temps, les moins résistants finissent par s'endormir et sont définitivement déchus à leur tour (trop faibles pour prétendre à être pape).
En 2000 ans et une centaine d'élections, jamais un cardinal n'a voté contre le prétendant désigné. Donc, le premier prétendant a toujours été élu pape. Les chrétiens font remarquer que c'est une preuve de l'unité de l'église ou de l'empathie des cardinaux envers leurs pairs. D'autres pensent que la froide logique suffit à expliquer ce paradoxe.
Qu'en pensez vous ?
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