Il a le coin des blagues, pourquoi pas celui des textes, des textes beaux, des textes drôles, des textes que vous aimez...
J'ai beaucoup aimé ce texte, plein d'humour et très bien tourné malgré les contraintes d'écriture, et qui réunit littéraires et matheux . J'espère que vous apprécierez !
LA CIMAISE ET LA FRACTION
Une cimaise, seule, du haut de sa corniche, s'ennuyait à crever comme un chien dans sa niche. Pour occuper son temps, elle fait des divisions Et se trouve soudain devant une fraction. " Quel curieux animal... " s'étonne la cimaise, contemplant le quotient : trois divisé par treize. La cimaise n'est pas matheuse, C'est là son moindre défaut. " Moi j'ai pas mon bachot " fait-elle d'une voix boudeuse. " Un chiffre sur un autre, que sépare une barre, C'est plus que compliqué, c'est carrément bizarre... - Compliqué ? pas du tout, s'indigne la fraction, Je ne suis, à vrai dire, qu'une représentation. C'est tout simple, voyez : Trois est numérateur, Et le treize, au dessous, est dénominateur. D'ailleurs, sans me vanter, je suis irréductible. - Si vous me l'affirmez... Je ne dirai pas non. - Treize et trois sont premiers, insiste la fraction. - Euh, oui, fait la cimaise, premiers ? C'est bien possible. " La fraction, à ces mots, se sent encouragée. Elle parle théorie, évoque l'addition, Et le pépécéhème, et le pégécédé : " De façon générale, on dira p sur q... - Comment ? Soyez polie. - C'est un malentendu, voyons, dit la fraction. C'était une expression... Pour rester dans l'abstrait. - p sur q me paraît, à moi, assez concret, J'ai beau n'être, c'est vrai, qu'une décoration, J'ai du vocabulaire. Mieux, j'ai de l'instruction. J'entends, de ma corniche, bien des conversations, Personne, au grand jamais, n'y parle de fraction. Allez, déguerpissez, misérable invention. " La fraction, à ces mots, comprend qu'on la renvoie. Elle ouvre un large bec, et laisse tomber son trois. La cimaise s'en saisit, et dit : " Cher diviseur, sachez que tout professeur est ennuyeux pour celui qui l'écoute Cette leçon vaut bien un numérateur, sans doute. " Dépitée, la fraction, valant zéro sur q, comprit, très en pétard, qu'elle ne diviserait plus.
Double parodie d'Hervé Le Tellier , inspirée par "La Cimaise et la Fraction", fable de Raymond Queneau déduite de "La Cigale et la Fourmi" par Substantif-adjectif-verbe + 7.
Discours prononcé par Pierre DAC lors de la création de la Société des Loufoques
"... Mesdames, messieurs, ... et les autres, s'il y en a... C'est avec une profonde émotion et la main gauche dans ma poche droite, que je vous vois réunis pour participer à la fondation de la chose comme pour laquelle je vous ai convoqués : une association dont le besoin se fait urgemment sentir et que l'humanité tout entière attend comme la vessie, pardon... le Messie. Il est indiscutable, de nuit naturellement, que le déséquilibre de toutes les classes actuelles de la société ne permet pas de très bien réaliser ce qui sépare le normal de l'anormal. Etant donné le dérèglement dont les gens soi-disant sensés nous donnent l'exemple à chaque instant, je crois pouvoir affirmer, sans crainte d'être révoqué en doute, que la saine vision des choses n'est plus que l'apanage de ceux que l'on dénomme péjorativement loufoques.
C'est pourquoi j'ai décidé de fonder, non pas un cercle fermé, mais une vaste société, dans laquelle seraient admis tous les loufoques dignes de ce nom et ce, non seulement sur le plan national mais aussi international... je propose que cette société prenne le nom de Société des loufoques, dont les initiales seraient SDL.
(Bruits dans l'assistance publique : "Oui... Non... Espion... Bravo... Voleur... merveilleux... Très bien... C'est une escroquerie...")
...Messieurs et mesdames, puisque nous avons réalisé l'accord complet sur le principe de notre association, nous allons procéder à la formation légale de la SDL... Pour ce faire, veuillez me suivre dans la salle que j'ai fait spécialement aménager pour vous à cette intention... Par ici, mesdames et messieurs...
(Bruits de chutes.)
...Ah, excusez-moi, j'ai oublié de vous dire qu'il y avait quinze marches à descendre... Mais, vous vous en êtes rendu compte vous-mêmes, tout est pour le mieux...
...Mesdames et messieurs, voici la grande salle d'honneur de la SDL. Elle est bâtie sur les vestiges de l'ancien cabinet de travail de Géo la Balafré, qui, comme vous le savez, a été condamné à vingt ans d'interdiction de séjour et à six francs d'amende... il y a quelque temps, pour une affaire de bonnes oeuvres.
Les murs sont ornés de milieux de reliefs du plus gracieux effet... Les motifs de décoration ne sont, en effet, ni en haut ni en bas. Ils représentent des scènes de la vie courante et rustiques telles que : la récolte du gingembre en Franche-Comté, la remise des clés de la ville par le gérant de la Compagnie des eaux, lors de la prise de la Lavette-sur-Evier par les francs-tireurs des Messageries maritimes, et une charmante allégorie : la vérité poursuivant le mensonge, symbolisée par un agent en bourgeois, courant après un individu qui vient de dérober un plat de céleri rémoulade à la devanture d'un antiquaire, pour le donner à son grand-père, danseur mondain dans une plâtrerie.
(Une voix : oh, ben, et le céleri, il ressemble à Ravachol...)
...Quant à l'éclairage, je dois dire qu'il est particulièrement réussi. Il est constitué par une quinzaine d'avaleurs de pétrole que j'ai engagés spécialement pour la cérémonie. Ces messieurs sont rangés deux par deux en forme d'appliques et, alternativement, font le travail d'avaleur de pétrole. C'est-à-dire qu'ils prennent une bonne goulée de pétrole dans la bouche, ils soufflent en approchant une allumette, et ça donne une luminosité à laquelle, vraiment, on n'est pas accoutumés.
...Voici maintenant notre aquarium. Vous pouvez apercevoir un poisson qui n'est autre qu'un faux-filet adulte du Brésil, en train de faire une partie de trench-coat avec un veau froid mayonnaise des îles Sandwich.
Je vous montrerais bien les cuisines ou la cave, mais il n'y en a pas. Alors, nous allons commencer nos travaux... je n'ai pas pu avoir de sièges mais il y a des hamacs et des lits-cages où vous pourrez vous installer confortablement... Chacun à sa place !
(Tandis que les futurs membres de la SDL s'installent, Pierre Dac gagne la tribune officielle, qui est un très j'oli morceau d'architecture : elle est composée par trois tonneaux d'anchois de la Baltique en travers desquels on a jeté une planche à repasser recouverte d'une pattemouille en shantung dénicotinisé... )
...Mesdames et messieurs, nous allons procéder, si vous le voulez bien, et si vous ne le voulez pas, ce sera le même prix, à l'élection du bureau. Tout d'abord, je pose ma candidature à la présidence ; il va de soi que toute autre candidature peut être posée, mais je conseille à mes concurrents de s'abstenir, car j'ai pour appuyer la mienne deux solides matraques dont le maniement m'est particulièrement familier. Qui est-ce qui s'oppose à mon élection ?...
(Personne ne répond.)
...Parfait. Vous m'avez donc élu président de la SDL à l'unanimité. Mes chers amis, c'est avec les larmes aux yeux et une foutue démangeaison sur la nuque que je vous remercie de la spontanéité avec laquelle vous m'avez porté à mon corps défendant à la présidence. J'ose dire que j'en suis digne et que votre choix me fait honneur. Je propose maintenant à la vice-présidence, mon ami Fernand Rauzéna...
(Une voix : qu'est-ce qu'il a fait pour prétendre à la vice-présidence ?)
...Mon cher Rauzéna, vous avez votre revolver sur vous.
Voulez-vous répondre à l'honorable interrupteur ?
(Bruit : pan!)
...Plus d'opposition ? Alors, Fernand Rauzéna, à l'unanimité moins une voix, est élu vice-président de la SDL. Nous en profitons pour nommer au poste d'huissier officiel de la société le capitaine d'habillement en retraite, Adhémar de la Concoillote.
...Je vais maintenant vous donner lecture des statuts. Les statuts sont, non en marbre, mais les suivants :
Article ler : Y en a pas.
Article 2 : Il est constitué par voie d'apport personnel une société à responsabilité illimitée portant le nom de Société des Loufoques.
Article 3 : Les membres du bureau sont inamovibles même par temps de brouillard.
Article 4 : Seront admis à faire partie de ladite société les personnes qui en feront la demande.
Article 5 : Chaque demande d'admission devra être adressée au président de la SDL.
Article 6 : L'impétrant devra à l'appui de sa demande donner les références les plus sérieuses justifiant son admission et un curriculum vitae des plus détaillés. Les curriculum vitae de conserve ne seront pas acceptés.
Articles 7, 8, 9, 10 et 11 : Sont d'ordre privé et ne vous regardent pas.
Article 12 : C'est le même que l'article 6.
Article 13 : Les demandes d'admission devront être accompagnées d'un certificat établissant que le demandeur est capable de faire la distinction entre une éclipse de soleil et un marché couvert, ce certificat devant être légalisé par le conservateur des hypothèques et, à défaut, par le directeur de la manutention des céréales grains de Seine-et-Marne.
Article 14 : Les membres de la SDL s'engagent à oeuvrer de tout leur dynamisme pour porter haut et ferme le bon renom de la société par-delà les terres fermes, les océans, les squares et les pâtés de maisons.
Ces statuts sont rigoureusement les mêmes que ceux qui régissent la Compagnie du Canal de Suez, avec la différence que c'est rigoureusement le contraire.
Nous allons maintenant faire des incursions dans tous les domaines et surtout dans ceux dont on ne parle pas... car le commun des mortels n'y a pas accès.
Mesdames et messieurs, au travail ! La séance est levée..."
Les " non " de nos non-dits Ont toujours un nom, Un nom que l’on maudit Sans jamais l’dire Ô non. Quel drôle de mélo, dis, Que ce jeu de maux, Lancinant’ mélodie Pour l’amour des mots…
Le " non " de nos non-dits, Un " non " qu’en dit trop long, Qui donn’ envie d’brandy Quand ça tourn’ pas rond ! Ô les secrets enfouis Pour ne pas le blesser, Ce cœur que l’on chérit, Ne pas le faire pleurer !
L’entrav’ au pied du surfeur Fait de lui un bagnard, Qui rêv’ de trouver lame-sœur, Gare aux lames de rasoir, Qui blessent l’amour à mort, Donnent de l’amer à boire, Découpent les coups du sort En delirium-déboires…
Tous les " non " des non-dits Sont des maux d’amour, Ô la Divine Comédie, Des appels au secours. J’ai besoin de ta tendresse Et de ta voix chérie, De nos chaudes caresses, De nos frissons d’envie…
Ne restez pas à rien faire Vite, délivrez-moi De mon mal des mois d’hiver Et de mes mots d’émoi… Exaucez mes dernières Volontés, aidez-moi A réchauffer l’hiver, A dissiper l’effroi… Et puis débarrassez-moi De ces mailles à l’envers Qui filent à l’endroit Où le cœur se resserre, Où le corps se tient à l’étroit De peur qu’on le condamne, Qu’on le déclare hors-la-loi, Qu’on le brûle, qu’on le damne… Qu’on exhorte sa chair A accepter la loi Du plus froid des enfers Du plus noir des trépas… Enlevez-moi dans l’heure Ces mailles à l’envers Allant droit vers le cœur De mon hivernal désarroi… Ô oui débarrassez-moi De ces mailles à l’envers Qui filent à l’endroit Où le cœur se resserre, Où le corps se tient à l’étroit De peur qu’on le condamne, Qu’on le déclare hors-la-loi, Qu’on le brûle, qu’on le damne…
Exaucez mes dernières Volontés, aidez-moi ….
"Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage"
je n'ai qu'un seul mot a dire "MAGNIFIQUE" et géniale idée de ce cher nipon (comme d'hab) ces textes sont superbes désolé si je n'ai pas de texte a proposer mais c'est trop fort ,j'attend bien sur les posts des geniaux autres membres de ce forum car je sais qu'ils vont nous proposer de la belle écriture
bravo
PS : je vais quand meme essayer de trouver un texte PPS;écrit par un général ce sera la grande classe PPPS: qu'est ce que tu fait general le post est fini et c'est ton troisieme PS PPPPS:ah oui excuse moi mon cher PS numero 3 PPPPPS bon on va se calmer la et toi clique sur le bouton envoyer PPPPPPS;voila j'ai envoyé PPPPPPPS;Mito va!
un vieux proverbe chinois dit que lorsqu'on a rien a dire on cite généralement un vieux proverbe chinois
Maïtou et Doc, un grand merci! Waouh! Quel don d'écriture! Maîtou, j'aime énormément ta façon de jouer avec les mots, et c'est toujours un régal de lire tes réponses humoristiques et bien tournées aux énigmes du forum! Continue, pour notre plus grand plaisir, et n'hésite pas à poster de beaux textes, y'a des fans dans le coin! Idem pour le DOC!
Connaissez vous Kerfon? Cet homme écrit des choses futiles ou sérieuses avec beaucoup d'humour, j'adore ses poèmes! Il avait auparavant un blog sur un serveur qui ne l'a plus hébergé, et en a ouvert un autre, il n'a pas encore transféré tous les textes du précédent (il y en avait de fameux et de croustillants) mais en a écrit des nouveaux, allez le visiter, c'est du sourire assuré! voici le lien:http://www.kerfon-le-celte.net/5-index.html
Ne cherchez pas à comparer Vos proses m'ont vraiment bluffé ! Mais puisqu'on est à partager Voilà un texte que j'ai créé.
Une histoire vraie, c'est nul mais j'en ris Un petit texte que j'ai écrit une après midi Y a (pfioouuu) déjà bien longtemps, plutôt que de dormir, en cours d'allemand :
Je me suis levé à sept heures et quart Dix minutes de plus et je loupais le car Une fois de plus le réveil n'a pas marché Maintenant j'en suis sûr : il est vraiment cassé !
Je n'ai pas eu le temps de me nourrir Et je crois que c'est bien ça le pire J'arrive au lycée, en sport, et j'apprends que... zut ! Je dois me casser le cul à courir pendant vingt minutes.
Les forces que j'aurais absorbées Si j'avais déjeuné Il me les fallait maintenant Pour courir tout ce temps !
La faim me tenaille le ventre Et vivement que je rentre Au lycée, au réfectoire Pour manger et pour boire
Mais quel ne fut pas mon désespoir Lorsqu'en sortant de maths j'allais voir Qu'à midi encore... Crotte ! On mangeait du boeuf-carottes
Avoir quatre mains, c'est plus pratique pour taper sur un clavier.
Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup, Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne, Il ne dure qu'un instant, mais son souvenir est parfois éternel, Personne n'est assez riche pour s'en passer, Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter, Il crée le bonheur au foyer, il réchauffe les coeurs, Il est le signe sensible de l'amitié, Un sourire donne du repos à l'être fatigué, Donne du courage au plus découragé, Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler, Car c'est une chose qui n'a de valeur qu'à partir du moment où il se donne. Et si toutefois, vous rencontrez quelqu'un qui ne sait plus sourire, soyez généreux, donnez-lui le vôtre, Car nul n'a autant besoin d'un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres.
Les mots sont comme le vent, D'un léger frémissement, ils caressent ton visage Et t'entraînent par leur chant vers de nouveaux rivages. C'est en tourbillonnant qu'ils apaisent ta rage Te laissent pantelant et juste un peu plus sage. Les mots sont comme le vent, Ils peuvent être violents, provoquer des ravages Tu dois être prudent, quand tu croises leur sillage Car si vient l'ouragan et sa fureur sauvage, Ta raison s'envolant, tu risques le naufrage. Les mots sont comme le vent…
Les mots sont comme le feu, Ils peuvent être chaleureux, allumer l'étincelle Qui du fond de tes yeux rendra la vie plus belle ! Parfois, si lumineux qu'ils visent à l'essentiel, Ils plongent les amoureux dans un brasier charnel. Les mots sont comme le feu, Bien souvent coléreux, insaisissables, rebelles Ils sont parfois furieux et se montrent cruels Tels, ils émanent des Dieux et embrasent le ciel, Il est fort dangereux de leur chercher querelle. Les mots sont comme le feu…
Les mots sont comme la pluie, Quand tu es dans l'ennui et que coulent tes larmes, Ils diluent tes soucis, te soulagent et te calment. Si, tu erres dans la nuit que plus rien ne t'enflamme L'averse lave la suie qui noircissait ton âme. Les mots sont comme la pluie, L'orage qui te séduit peut provoquer le drame. Dés lors qu'il te poursuit tu es nu et sans arme. Car la raison te fuit si tu tombes sous ses charmes Et tout au fond du puit tu te noies sous les larmes. Les mots sont comme la pluie…
Les mots sont douceurs, Les mots sont douleurs ! Les mots sont espoir, S' ils ne sont pas noirs ! Les mots sont tendresse, Les mots sont bassesse ! Les mots nous libèrent, Ou mènent à la guerre !
On comence par choisir son sexe:C'EST BIOLOGIQUE. Un jour,on finit par trouver l'être aiméquelque part sur terre:C'EST GEOGRAPHIQUE On commence par faire attention a son PHYSIQUE, Et puis par une combinaison de regards de L'OPTIQUE. On monte son amour CERTE. Au début,on se parle EN LANGUES ETRANGERES, Mais à force DE COMMUNICATIONS,DE PSYCOLOGIE. Cela deviendra une belle histoire. Après un peu DE SPORT en chambre; le mélange de leurs gènes, Fera naître de cette réaction CHIMIQUE, Un nouvel être, à qui il faudra faire son 2DUCATION CIVIQUE. En somme l'amour c'est comme LES MATHEMATHIQUES, pour que cela marche, il faut que se soit RECIPROQUE;
"L'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte." L-F. Céline
Courir vers toi dans le vent, venir te chercher, Te prendre par la main, et t’offrir un long baiser. Courir après toi, là, sur les touches d’un piano, Sentir sous mes doigts, l’amour de ton corps si chaud.
Regarder dans le creux de ce long silence, Admirer la couleur, montrer que je pense, Sentir les vibrations, jouer avec passion, Un jour c’est sur, nos cœurs, battrons à l’unisson.
Ressentir les cordes vibrées, et m’en aller Chercher la perfection, chercher l’éternité, Prolonger cette note, pour être démasquer Le style de l’auteur, et toute la beauté.
Trouver la souplesse, envie d’être fidèle, Une simple caresse, de toute cette folie, Il n’y a plus, que le clair de lune dans la nuit, Plus que la musique, c’est une belle mélodie.
"L'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte." L-F. Céline
Les mots nouveaux me donnent de la tablature, Ils ne figurent pas au Larousse illustré Et bien souvent je suis quelque peu étonné Par ceux-ci, dont l'aspect semble contre nature :
Arnalducien, bensilloscope, bergissime, Blavièrement, braffortomane, duchater, Lattissoir, lescurophage, queneautiser, Quevaloïde, schmidtineux, à quoi ça rime ?
Mais il est parmi tous un mot imprononçable, Sous un parler rugueux son sens est délectable, C'est le mot : oulichnblkrtssfrllnns.
J'eus tort de faire appel à lui pour un sonnet Car je ne trouve pas de rime à frllnns.
Pluviôse, irrité contre la ville entière, De son urne à grands flots verse un froid ténébreux Aux pâles habitants du voisin cimetière Et la mortalité sur les faubourgs brumeux.
Mon chat sur le carreau cherchant une litière Agite sans repos son corps maigre et galeux ; L’âme d’un vieux poëte erre dans la gouttière Avec la triste voix d’un fantôme frileux.
Le bourdon se lamente, et la bûche enfumée Accompagne en fausset la pendule enrhumée, Cependant qu’en un jeu plein de sales parfums,
Héritage fatal d’une vieille hydropique, Le beau valet de cœur et la dame de pique Causent sinistrement de leurs amours défunts.
Charles Baudelaire. (Les fleurs du mal)
"L'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte." L-F. Céline