Bonjour à tous !
Tombé par les hasards d'une recherche googueulienne sur cette énigme, j'ai lu quelques uns des commentaires, et cela m'a donné envie de répondre. Je me suis donc inscrit sur le site à cet effet.
Pardon d'avance si je tombe dans la "redite" : je n'ai pas eu la patience d'éplucher les 8 pages du sujet, mais pu lire quand même quelques contrevérités et absurdités, voire des délires comme lesoulignait l'un des intervenants.
Bon, prenons le sujet.
En fait, il s'agit d'un très classique problème de mathématiques où l'énoncé pose un problème de sémiologie en plus d'un problème mathématique.
Oublions le débat sur le "protocole" ayant amené le choix : l'enveloppe qui est remise au locuteur l'est bien du fait du hasard. Donc il n'y a rien à calculer de ce côté là.
En revanche, il me semble avoir remarqué que personne n'a mentionné le verbe GAGNER, dans son sens linguistique et non mathématique.
Formulé autrement, celà veut dire qu'au départ, le locuteur a une situation financière que nous appellerons ZERO par convention, et donc qu'à l'issue de ce que nous devons examiner, le locuteur aura gagné quelque chose.
En aucune façon il aura perdu, puisqu'il aura toujours plus qu'au départ.
Il convient donc de bannir le mot PERDRE du raisonnement mathématique, puisqu'il n'est pas adapté.
A quel choix est confronté le locuteur ?
En fait, contrairement à ce que l'énoncé laisse entendre, le locuteur est confronté à TROIS évènements possibles et distincts :
1) Garder l'enveloppe qui lui est remise (et gagner 100)
2) choisir l'autre enveloppe et gagner 50
3) choisir l'autre enveloppe et gagner 200
Et s'il y a bel et bien 2 évènements pour le choix de l'autre enveloppe, parce que justement le locuteur n'est pas intervenu sur le choix du montant qui y serait inséré, la présentation du problème est telle qu'elle nous laisse à penser qu'il n'y a que ces 2 là, alors qu'en fait il y en a 3 : garder ou non l'enveloppe est bien un évènement au sens mathématique.
Bien entendu, le locuteur a une influence : il sait qu'il peut choisir le premier évènement et donc gagner 100, alors qu'il n'a aucune influence sur les 2 autres.
En revanche, il sait qu'il gagnera au moins 50, quel que soit son choix.
Ce problème montre aussi les limites de la probabilité : au départ, lorsqu'il rencontre le présentateur, son espérance de gain ne peut être que de 50, 100 ou 200, aucun autre montant n'étant possible. S'il opte pour le changement d'enveloppe, son espérance de gain est de 50 car c'est le seul montant qui soit ASSURE, alors que 200 n'est qu'HYPOTHETIQUE. Vouloir dissocier les évènements 2 et 3 de l'ensemble est un antilogisme, et vouloir appliquer un calcul d'espérance tel que les lois statistiques nous l'enseignent devient une absurdité.
En outre, il est idiot de vouloir appliquer un calcul de proba aux choix de l'enveloppe dans la mesure où l'un des évènements est choisissable par le locuteur, et pas les autres. En mathématiques, ce genre d'erreur s'appelle un PARALOGISME, c'est comme si vous vouliez diviser par zero les 2 membres d'une équation au prétexte que c'est le même diviseur.
Il faut maintenant répondre à la question : que faire ?
3 évènements, de probabilité équivalente puisque le locuteur pose la question de savoir ce que la logique lui impose.
Donc 33% de gagner X, 33% de gagner 2X et 33% de gagner 4X.
Or le gain de 2X est, lui, assuré.
Il n'y a donc finalement qu'un tiers de chance d'améliorer le gain ou de le diminuer.
Et comme il y a bien 3 évènements, que le gain assuré est de 2X et que la chance de l'améliorer de 2X n'est que d'un tiers, avec un risque équivalent de le diminuer, aucune loi de logique mathématique ne permet de décider quelle attitude adopter.
En revanche, la LOGIQUE dans son ensemble nous fait revenir à l'énoncé : le locuteur était dans une situation financière ZERO et au final il sera gagnant quel que soit son choix.
Il DOIT donc saisir sa chance puisqu'il ne PEUT PAS perdre !
conclusion : il choisit la seconde enveloppe
CQFD
(pardon pour la longueur du message)